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Arrivée sur Mérida et première nuit chez l'habitant!

Vendredi 30 octobre 2009 : Arrivée à Mérida, au cœur du Yucatan !

Après 7 heures de trajet, nous arrivons à 5h40 à la gare de Mérida, une ville coloniale et cosmopolite, où se mélangent des monuments historiques avec d’autres plus modernes comme les théâtres, cinés, et universités…

Topo sur Mérida et le Yucatan.

L’histoire nous raconte que Mérida a été fondée le 6 janvier 1542 par Francisco de Montejo, conquistador de la Péninsule de Yucatan, appelé « el Mozo ». Mais en réalité les indiens mayas occupaient cette ville, à l’époque appelée T’ho, bien avant que les espagnols viennent la conquérir et la démanteler. La cathédrale de Mérida «  San Idelfonso » 1561-1579 (la plus ancienne du continent américain) a été construite avec les pierres des pyramides de T’ho.

Le Palacio del Gobierno (1892) abrite 27 toiles qui nous montrent l’histoire sanglante et violente du Mexique et des Mayas. A ce jour le Yucatan est connu comme un état très tranquille en raison de sa réputation de sécurité. Mérida est ainsi devenu le lieu où immigrer, tous les jours arrivent des familles entières d’autres états, notamment de Mexico District Fédéral où le crime, la pollution et la surpopulation son t très élevés.

La population «Yucateca » est connue pour être bonne, tranquille, hospitalière par nature avec des racines et traditions très ancrées. Au moment où vous nous lisez nous vous confirmons que c’est justifié, nous y avons fait de belles rencontres.

A la recherche des « Jardines de Merida » où se situe le domicile de Raul, notre hôte à Mérida.

Pour la première fois depuis le voyage nous allons tester l’hospitalité des locaux en dormant chez l’habitant. Grâce au site www.couchsurfing.org, qui nous a été conseillé par d’autres baroudeurs, nous avons pris contact avec Raul, un jeune homme de Mérida mettant son domicile à disposition de voyageurs. Après différents échanges Raul, nous avons fait connaissance et il a chaleureusement accepté de nous héberger gracieusement pendant notre séjour à Mérida.

Couchsurfing est un réseau entre les voyageurs du monde entier proposant ou recherchant hébergement chez l’habitant. C'est un site sécurisé, seules les personnes inscrites peuvent accéder et faire partie de la liste des couchsurfeurs. Ce système permet d’être au plus proche de la population locale et de partager leur quotidien.

 Sous une chaleur étouffante, on se dirige vers le centre de Mérida, on galère à trouver  car il est très tôt et on ne croise pas grand monde dans les rues. Arrivés au centre, après de fausses indications données par les passants ( qui n’osent certainement pas dire qu’ils ne savent pas…) on trouve enfin un bus qui va à Los Jardines de Mérida. On se retrouve dans un quartier hyper résidentiel, on dirait Beverly Hill’s avec des superbes maisons, des grands jardins et des voitures  de luxe. Ensuite on tourne en rond, et on galère à trouver la rue de Raul. On commence à croire que c’est une fausse adresse, mais non rassurez-vous on finit par trouver. Raul nous avait laissé la clé cachée dans un endroit secret car il était censé être au travail lors de notre arrivée. On ne trouve pas la clé ( on a pas cherché au bon endroit) mais on croise Raul qui finalement n’est pas encore parti au boulot.

Nous faisons connaissance à vitesse éclaire, il nous donne la clé nous fait visiter et file donner ses cours. Il est prof de sport dans un collège le matin, et préparateur physique dans l’équipe de football professionnelle de Mérida l’après-midi. II nous dit revenir vers 13 h30. On se repose, timides (ça fait bizzare d’être chez quelqu’un qu’on ne connaît pas vraiment et qui en plus n’est pas chez lui) on va faire des courses, on prépare à déjeuner et on l’attend. Finalement nous déjeunerons seuls ( Raul n’a pas eu le temps de déjeuner ce midi il est allé direct à son deuxième boulot), et à 14H 30 passées on part au Centre de Mérida se promener.

 Au Zocalo, tous les villages mayas de la région montent leurs cabanes pour la « Fiesta de los Muertos ». Un des mayas vient nous parler, il nous explique cette tradition et culture. Les cabanes sont construites par chaque village pour y déposer les offrandes pour les morts ( fleurs et spécialités culinaires). C'est une des fêtes les plus importantes pour les mayas.  Ensuite il nous indique le chemin  d’une boutique artisanale de produits mayas tels que sombreros en Henequen, hamacs, guayaberas (chemises traditionnelles mayas)…On nous y montre les différentes étapes de fabrication des sombreros et des hamacs. Il faut environ 2 jours de travail pour un sombrero, et une semaine pour tisser un hamac. Un sombrero maya c’est super léger et étanche, on peut même le plier et le ranger dans la poche pendant plus d’un mois et il conservera sa forme ! Le vendeur nous montre ensuite sa collection d’hamacs, nous montre la différence entre les artisanaux et les industriels. La plupart des mexicains, dès qu’on sort des grosse villes, dorment toujours dans des hamacs et se plaignent du dos quand ils doivent dormir sur des lits. Ils ont même un livre appelé le « hamaca sutra », dont on vous laisse deviner le contenu.

Comment choisir un hamac ? Un hamac fait main doit être en soie intégral ou soie et coton, il doit être léger et les mailles du filet doivent être très serrées. Lorsque vous montez dans le hamac, les mailles doivent se resserrer et non s’écarter, et surtout le hamac ne doit pas beaucoup descendre, il doit pratiquement rester au même niveau. Si votre hamac prend la forme d’un U c’est qu’il n’est pas de bonne qualité. On tombe sous le charme d’un magnifique hamac « king size » ( taille familiale) mais sa valeur est de 2500 pesos. C'est hors de prix ! On ne veut pas mettre plus de 1000 pesos. Après une négociation de plus de 30 minutes, on repart bredouille. Finalement, alors que nous descendons les marches pour sortir de la boutique, le type nous rappelle et, contrarié, accepte de nous le laisser à 1000 pesos. Du coup on est surpris, on hésite : pourquoi a-t-il finalement accepté ? On doit aller retirer du cash dans un distributeur, et on en profite pour vérifier les prix dans une autre boutique artisanale plus petite. On dit au type qu’on veut acheter tel type d’hamac, il voit que nous sommes des connaisseurs grâce au cours que nous venons d’avoir, et nous propose le même hamac au prix des locaux, soit 680 pesos. C'est un prix définitif selon lui car ses concurrents ne le vendent pas en dessous de 1000 (en effet c’était le cas dans l’autre boutique). Finalement après discuté football avec le patron, grand fan d’Eusebio, ils nous le vendent à prix coutant soit 450 pesos. Il nous dit qu’il se rattrapera sur le prochain gringo américain à qui il demandera le double du prix. Nous venons d’économiser 550 pesos !!!

On rentre chez Raul, on dine seuls puis Raul arrive. Il nous raconte sa journée, il a couru dans tous les sens. C'est un passionné de son travail. Après avoir obtenu un diplôme de comptable il s’est finalement tourné vers une carrière dans le sport. Raul est un type vraiment sympa, il nous donne un cours sur le mode de vie au Mexique, sur les traditions maya qui malheureusement se perdent peu à peu à part dans les petits villages. Les mexicains des villes ont honte de parler le maya et ne l’enseignent plus à leurs enfants par peur qu’on les traite d’ « Indios ». Le gouvernement mexicain essaye de remédier à cela pour préserver la culture maya, en proposant des cours gratuits de maya dans la plupart des villes.

Nous parlons ensuite de la corruption et des autres vices et lacunes du gouvernement mexicain.  Par exemple, le Mexique est un grand pays pétrolier, cependant le prix de l’essence y est beaucoup plus cher que dans d’autres pays frontaliers comme le Bélize qui n’a pourtant aucun gisement et qui importe le pétrole mexicain ! De nombreux mexicains proches du Bélize traversent ainsi quotidiennement la frontière pour aller acheter de l’essence mexicaine à moindre coût. Invraisemblable ! En fait l’essence est chère au Mexique car ils ont le pétrole mais pas les raffineries pour le traiter. Ce sont donc les américains qui leur louent les machines et qui en profitent pour les taxer énormément. Raul en profite alors pour nous expliquer la rancœur des mexicains envers les américains qui prennent le Mexique pour leur colonie de vacances où ils se croient tout permis avec leurs dollars. Il nous propose ensuite de sortir mais il est déjà tard et nous sommes crevés à cause du trajet en bus la nuit précédente.

Il sort on se couche. Il rentre à 5h40 du matin sur la pointe des pieds et sans allumer la lumière pour ne pas nous réveiller, comme le ferait un lycéen qui rentre en douce pour que ses parents ne voient pas l’heure à laquelle il est arrivé.



05/11/2009
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