les 7 nouvelles merveilles du monde

Deux jours dans le Canyon de Colca

Vendredi 27 et samedi 28 novembre 2009 : tour du Canyon de Colca

 

Vendredi 27 :  Trajet jusqu’à Chivay et baignade dans les Thermes

 

Le guide est censé venir nous chercher devant l’hostal entre 8h30-9h, il arrivera vers 9h15 très énervé car il dit avoir eu des difficultés à trouver notre hôtel. L’agence où nous avons acheté le tour connaissait pourtant parfaitement cette adresse. Le guide ne  nous dit même pas bonjour et ne s’excuse pas du retard. Aux premiers abords il a l’air antipathique.

Bref, on court jusqu’au minibus où  5 autres touristes nous attendent, et nous voilà tous partis en direction de Chivay, qui fut jusqu’en 1932 le village le plus puissant du canyon avec l’agriculture pour activité principale. Après une époque de déclin de son économie, Chivay a regagné un peu de sa superbe à partir de 1985 avec le développement du Tourisme grâce à sa facilité d’accès suite à la construction d’une route initialement créée pour faciliter le transport des marchandises cultivées dans le canyon jusqu’aux grosses villes alentour. Avant d’arriver à Chivay, nous faisons  4 arrêts :

-  Le 1er  arrêt se fait au bout de 10 mn plus tard devant un épicier en expliquant qu’il faut acheter du coca pour l’altitude. Certains suivront la consigne.

 

-  Le 2eme arrêt a lieu 1h30 plus tard  devant une cafeteria pour boire du mate pour ceux qui le désirent et faire la pause pipi.

 

-  Le  3eme arrêt se fait dans la réserve naturelle pour photographier les  nombreux lamas, alpacas et quelques vigognes. Pour information, le lama est plus grand que l’alpaca, qui a une tête et un cou plus petits. Les deux espèces ont été apprivoisées par l’homme depuis plus de 7000 ans, contrairement aux vigognes qui sont restées sauvages.

Les vigognes forment une espèce beaucoup moins abondante que les lamas et alpacas, ce qui explique le prix exorbitant de sa laine : entre 500 et 600 dollars le Kilo ! En effet, cette laine est très rare car une vigogne ne fournit qu’environ 200 grammes de laine par an. Il faut donc attendre 5 ans pour avoir un kilo de laine !

 

-  Enfin, une dernière pause photo  des volcans qui nous entourent. Cette pause se fera sous une tempête de grêle !

 

On sympathise avec notre voisin de bus : Javier,  un barcelonais   qui est en voyage pendant 3 mois  en Amérique du Sud et qui arrive à la fin de son trip dans quelques jours. Nous discuterons de voyage, de la mentalité européenne, de la vie en Espagne, de la crise, et bien sûr de football ! Javier nous confiera qu’il a hâte de rentrer pour retrouver sa famille et ses amis.

Nous arrivons enfin à Chivay  vers 14 heures où on s’arrête d’abord dans un restaurant touristique à 20 soles par personne. Ayant déjà notre pique-nique, le guide conduit à notre hostal  « clandestin », sans aucune pancarte ni enseigne. Ça sent l’hôtel au black… Le guide doit frapper à une porte fermée pour qu’une jeune femme vienne nous ouvrir. Finalement, la chambre n’est pas trop mal avec une salle de bains privée et eau chaude 24 h/24. Après le déjeuner, nous avons quartier libre jusqu’à 16 h30, heure à laquelle le guide doit venir nous chercher pour nous emmener aux thermes de Calera. On en profite pour se reposer.

Le guide vient nous chercher, encore avec du retard, pour aller aux thermes.  Il y a juste un autre péruvien qui vient, les autres n’ont pas voulu venir. L’entrée aux thermes coute  10 soles chacun, et donne accès aux 6 bassins et, nous l’apprendrons plus tard, à un musée ethnologique. Le guide nous conseille le premier bassin, nous expliquant que les autres sont moins bien et moins chaud. Il nous dit également qu’en raison de l’eau bouillante et de l’altitude, il faut sortir de l’eau toutes les quinze minutes et faire des pauses de 5 minutes sur le bord du bassin, sans dépasser au total plus d’une heure dans l’eau chaude, pour ne pas avoir de malaise. On pose nos affaires dans un casier, puis passons à la douche obligatoire avant de pénétrer dans le bassin ouvert à l’air libre. Carole entre la première, tout d’abord surprise par la chaleur de l’eau, elle entre avec plaisir dans le bassin, se rappelant les plaisirs d’un bain chaud. L’eau est à 39 degrés : c’est  très agréable, on savoure. Suivant les conseils du guide on sort de l’eau toutes les 15 minutes, la différence de température est incroyable entre le bassin et l’extérieur, mais le lieu étant envahi de la vapeur qui s’échappe de l’eau chaude du bassin, on ne sent pas trop le froid à l’extérieur. Nous sommes pourtant dehors, en maillot de bain, à plus de 4000 mètres d’altitude !!!

L’eau sent le souffre, et est naturellement chaude car elle passe par de nombreux conduits sous les volcans. A la sortie des conduits, l’eau est à 89 degrés. Elle est ensuite refroidie dans des conduits en plein air, avant d’être réinjectée dans les différents bassins à une température supportable pour l’homme.

Après ce moment détente, on rentre à l’hôtel. Le soir, il y a un spectacle folklorique prévu dans un restaurant. On veut en profiter et confirmons au guide  à trois reprises notre présence et celui-ci nous précise qu’il viendra nous chercher à 19h20.

A 19h20 pétantes, nous sommes à l’entrée de l’hôtel. On l’attend 50 minutes au froid.  Un petit de 9 ans tient la réception de l’hôtel, et regarde la télévision en noir et blanc qui capte très mal. Et dire que les enfants de chez nous seraient en train de jouer à la PS3 ou à la Wii à sa place ! On lui demande si le guide est passé mais le pauvre petit est confus et ne sait pas trop, il nous dit d’attendre. C'est normal a son âge, il n’est pas à sa place, il n’a pas à faire le réceptionniste d’un hôtel, le soir en plus !!!

Du coup, on comprend que le guide ne viendra plus. On sort voir si on le trouve  en ville. On croise le chauffeur et on gueule. Celui-ci nous dit qu’il est venu et qu’on lui a indiqué qu’on avait  changé d’avis et qu’on ne voulait plus assister au spectacle ??? Sous notre colère, il appelle le guide avec son téléphone portable. Le guide arrive donc sans se presser, et nous raconte qu le petit réceptionniste leur a dit qu’on avait changé d’avis. Tout ceci est faux, on n’a jamais rien dit au petit réceptionniste, et le guide n’est même pas passé à l’hôtel ! On apprendra plus tard qu’en fait aucun autre touriste ne voulait aller voir le spectacle folklorique donc le guide n’a pas voulu se déplacer juste pour nous deux. On est très en colère et dégoutés, le  guide ne s’excuse même pas et nous propose de nous y amener à pied et qu’après le spectacle nous rentrions seuls par nos propres moyens. Le Spectacle ayant commencé, on refuse surtout qu’on serait rentrés en pleine nuit à travers des rues non éclairées et qui n’inspirent pas confiance. On rentre donc à l’hôtel dépités par le comportement du guide. Pedro, un jeune péruvien, nous commentera que ce comportement est typique de la population d’Arequipa, ils sont très fiers ( ils se sentent aréquipéens avant d’être péruviens !), n’avouent jamais leurs erreurs et ne s’excusent jamais !

On dine nos sandwichs restants mais ils sont un peu secs et nous n’avons plus d’eau pour mieux les faire glisser dans notre estomac,  on sort donc acheter  de l’eau et on découvre les  brochettes de viande d’alpaca. En plus d’être très bon marché ( 50 centimes de sole la brochette) les brochettes s’avèrent succulentes.  Nous rentrons rassasiés, puis nous nous couchons tôt car on doit se lever demain à 5h du matin.

 

Samedi 28 : tour du Canyon de Colca

 

On se lève à 5heures du matin, car le petit-déjeuner est prévu à 5h30 et est servi dans un restaurant un peu plus loin, où nous nous rendons en 5 minutes de marche. Le petit-déjeuner comprend café ou thé, pain avec beurre et un peu de confiture, et un jus de fruit chaud imbuvable et avec une odeur bizarre.

Après le petit-déjeuner, on part à 6h 15  pour commencer notre tour du Canyon de Colca, qui fait 120 km de long ( contre 400 km pour le Grand Canyon) et jusqu’à 4160 mètres de profondeur. Les péruviens disent qu’il s’agit du canyon le plus profond au monde, mais cela n’a jamais été admis par la communauté internationale car il est très difficile de mesurer un canyon : il y a plusieurs techniques et les scientifiques ne se mettent pas d’accord.  Officiellement la profondeur du canyon est de 3200 mètres !

Avant de pénétrer dans la vallée, on passe à un point de contrôle où il faut acheter le boleto turistico, qui donne accès aux différents points touristiques du canyon. Sans qu’on ne lui demande rien, le guide essaye de se racheter de la veille, et demande au guichetier de nous faire une réduction sur le prix d’entrée. On payera alors un des deux billets à moitié prix soit 17.50 soles, et l’autre au prix normal : 35 soles.

Nous visitons quelques villages typiques de la Vallée du Colca, où les habitantes portent avec fierté leurs habits traditionnels : jupes brodées, corsets, gaines, tailleurs et chapeaux..témoins des traditions et cultures Collaga et Cabana de leurs ancêtres. On assiste à un joli spectacle de danse de jeunes enfants autour d’une place. Ensuite nous faisons quelques pauses photo sur des miradors d’où l’on peut observer la canyon et de nombreuses terrasses andines, avant d’arriver au principal point touristique : la Cruz del condor. C’est un mirador d’où l’on peut observer le vol des condors. Mais en cette saison il est rare d’en voir, car les condors ne sortent que si le vent souffle à plus de  25 km/h.

En effet les condors ne savent pas voler, ils ne font que planer sur les courants d’air chaud. Les condors pèsent jusqu’à 13 kilos et peuvent mesurer jusqu’à 3 mètres d’envergure ! C’est le deuxième oiseau le plus large, après l’albatros dont l’envergure peut atteindre 3,50 mètres. Les condors les plus jeunes sont de couleur café tandis que les adultes, à partir de 8 ans, sont reconnaissables grâce à l’anneau blanc autour de leur cou, et à leurs ailes également teintées de blanc. Les condors peuvent vivre jusqu’à 50 ans mais sont en voie d’extinction. En effet, une femelle ne pond un œuf que tous les deux ans, et beaucoup de condors meurent malheureusement empoisonnés en mangeant du poison que les habitants de la vallée jettent pour tuer les pumas et renards. Les condors de sont pas des rapaces, ils mangent des animaux morts et n’attaquent le petit bétail qu’en Mars, époque de création des animaux domestiques des habitants du canyon. Ils descendent donc jusqu’aux villages de la vallée pour voler les œufs ou les petits poussins…

On arrive à la Cruz del Condor vers 8 heures. Nous sommes dans les premiers groupes, nous avons donc la chance de bénéficier des places aux premières loges. Au bout d’une heure d’attente, certains s’impatientent quand soudain un condor sort de son nid et traverse le canyon. Son passage a été très furtif, rares sont ceux qui ont eu la chance de le prendre en photo. Puis 10 minutes plus tard on a la chance d’assister à un véritable « show » de 4 ou 5 condors qui à tour de rôle feront plusieurs va et vient au-dessus de nos têtes. C’est un magnifique spectacle que nous avons eu la chance de filmer et de mitrailler de photos!

On repart vers 9h30 en  direction d’Arequipa. On fait des nouvelles pauses photo du canyon depuis d’autres miradors, puis on entreprend une ballade à pied d’une demie heure avant de repartir en minibus. On fait une pause déjeuner à Chivay où le guide nous emmène encore dans un restaurant où le menu est à 20 soles. Aujourd’hui personne  ne veut le suivre car tout le monde a compris son petit manège, ils nous emmènent toujours à des endroits où il a des commissions ou des choses gratuites. On se dirige donc vers le marché au centre-ville de Chivay, accompagnés de Javier et d’un jeune couple péruvien avec qui on a sympathisé. Malheureusement la dame avec ses brochettes d’Alpaca n’est pas là aujourd’hui. On déjeunera donc dans un petit restaurant qui offre un menu à 2,50 soles par personne avec soupe, plat et une boisson rafraîchissante.

Après ce déjeuner sympathique, on se dirige acheter un dessert  dans une boulangerie et on rejoint notre groupe pour rentrer sur Arequipa. Sur le chemin du retour le guide ne parlera pratiquement pas. Pedro le jeune péruvien pense que le guide fait la gueule car personne n’est allé manger dans le restaurant proposé…Le guide répondra à peine aux questions de Javier et Nuno, qui exigera que l’on fasse une pause pour prendre des photos d’une plante typique de la région et unique au monde, que l’on était censés voir la veille.

Arrivés sur Arequipa, Javier et le jeune couple péruvien avec qui nous avons sympathisé, Pedro et Tatiana,  viennent dans le même hostal que nous. On y pose nos affaires et on repart tous ensemble vers 17H15. On prend un taxi pour aller voir les  alentours de la ville : le moulin de Sabandia, le mirador de Sabandia…Mais nous n’avons pas de chance, la plus part des endroits que nous voulons visiter sont  aujourd’hui fermés car privatisés pour des mariages. Notre chauffeur de taxi est excellent, il a l’air de prendre plus soin de sa voiture tuning que de sa femme. Il a un équipement hifi digne d’un DJ de discothèque, et pendant nos pauses photos il passe son temps à lustrer sa voiture ! Après ce tour d’Arequipa, nous rentrons au centre-ville diner dans une polleria. On dine un poulet grillé au feu de bois, et Pedro nous fait goûter aux anticuchos : des brochettes de cœur de vache grillé.

 Après ces découvertes culinaires, on se ballade puis on rentre vers la rue de notre hôtel où se tient la fête du quartier, qui ressemble aux fêtes de villages au Portugal. Il y a de la musique et des gens dansent autour du feu en buvant un cocktail de pisco et de  fruit. Ce n’est pas mauvais pais c’est très alcoolisé, on ne fera donc que goûter. Tout le monde attend le feu d’artifice qui selon Pedro est en principe à  minuit. Il n’est que 22h et nous sommes tous fatigués. On décide donc de rentrer se reposer un peu avant le feu d’artifice. Finalement 30 minutes plus tard le feu d’artifice commence. Pedro et Tatiana nous réveillent pour assister au spectacle avant de nous recoucher définitivement.



10/12/2009
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