les 7 nouvelles merveilles du monde

This is Incredible India!

Lundi 12 octobre 2009 : « This is Incredible India ! »

Arrivée à  Delhi à 4h15 heures locales, l’aéroport est blindé,  on sort, l’atmosphère est lourde et l’air est pollué. Ca sent mauvais, on a tout de suite l’impression d’avoir du mal à respirer et qu’un nuage gris surplombe nos  têtes. Un touc touc nous aborde il demande 400 roupies pour nous amener au centre de new delhi,  les taxis veulent 650 roupies, finalement on trouve un  bus à 50 roupies chacun qui va au centre new delhi.

Le bus ne partira que lorsqu’il sera réellement plein à craquer , les bagages vont du sol au plafond, heureusement que nous n’avons pas posé nos sacs par terre en arrivant, sinon ils auraient été écrasés par une douzaine de sacs au-dessus. Les passagers  debout sont aussi entassés que les bagages.  Par chance, nous sommes rentrés dans les premiers donc nous avons une place assise.

Dans le bus, alors qu’on regarde le plan de Delhi, on rencontre un monsieur sympa qui nous dit où descendre pour rejoindre la gare de New Delhi, où nous devons nous rendre pour acheter des billets de train pour Agra.  C’est un jeune homme d’affaires indien, sans turban sur la tête contrairement à la majorité des autres hommes dans le bus. Il travaille dans les salons  internationaux de cachemire et connait assez bien la France. Il sortirara en même temps que nous pour nous guider après la descente du bus. La gare n’étant pas à côté de l’arrêt de bus, nous prenons un de ces fameux  touc touc et le monsieur sympa en prend un autre censé nous suivre. Finalement, le trafic étant intense  et notre conducteur se prenant pour Schumacher, nous le perdrons de vue. La circulation est très dense, aucune règle, aucune priorité, aucun panneau de signalisation, pas de pointillés au sol…Il faut juste s’imposer et éviter la collision qui peut venir de tous les côtés.

Arrivés devant  la gare, l’accès est fermé :  seuls peuvent passer les passagers déjà munis de billets.  L’agent de la gare nous envoie donc à un office de tourisme pour réserver les billets. Le touc touc nous y conduit. Nous nous arrêtons dans un quartier totalement insalubre  et délabré avec une odeur infecte, des gens de tout âge dénudés dorment par terre, à même le sol au milieu de détritus, des parpaings et flaques de boue. Le choc est violent. Nous étions loin de nous imaginer cette insalubrité en pleine capitale.  Finalement on s’apercevra bien plus tard, qu’il ne nous a pas conduit à un office de tourisme mais dans une agence de voyage-tour opérator « incredible india ».

Le type qui nous reçoit est habillé comme un boy’s band local, cheveux plaqués, chemise moulante avec la moitié des boutons ouverts pour montrer son torse poilu qu’il se triturera tout le long de notre entrevue.  Ce type appellera pour nous la centrale de réservation des trains, mais tout est complet pour les prochains  4 jours or nous ne restons que 5 jours en Inde !!!On lui demande s’il existe des bus, après un bref coup de fil il nous dira que tout est également plein en raison d’une grande fête ce week-end en Inde : le Festival de Diwali-Deepavali, pour lequel tous les indiens retournent chez eux. Selon lui c’est la raison pour laquelle notre réservation sur internet depuis la France n’avait pas fonctionné.

Il nous propose donc de faire le circuit que nous voulions faire par train, en taxi. C’est la seule solution selon lui. Nous ne pouvons selon lui pas louer de voiture, c’est interdit en Inde pour les étrangers. Il passe des coups de fil et nous annonce un prix de 19 000 roupies ( 275 euros) par personne pour les 4 jours incluant transport, hôtel, et tickets d’entrée dans les 3 principaux monuments.

Nous sommes dégoutés, nous paniquons, nous essayons de négocier vu qu’il s’           agit de la seule solution selon ce que nous croyions être l’Office de Tourisme. Après plus d’une heure de négociation, des pleurs de Carole, des coups de téléphone passés on ne sait où par le type, nous arrivons à obtenir en plus la nuit à Dehi le dernier soir, la visite de la ville et le transfert à l’aéroport le dernier jour. Nous arriverons au prix de 30 000 roupies pour deux ( au lieu des 38 000 initialement) soit 450 euros, ce qui est énorme pour ici. Mais nous n’avons pas d’autre solution selon lui. Nous hésitons longuement, puis épuisés, paniqués et écœurés par  l’insalubrité de Delhi, nous ne voulons pas nous retrouver dans la galère, nous acceptons donc d’exploser le budget prévisionnel pour l’Inde et de « nous faire plaisir »!

Après être passés  au distributeur automatique ( car le type ne voulait que du cash) un chauffeur à moustache comme 90 % des hommes locaux  vient nous chercher devant le pseudo-office de tourisme pour partir vers Jaipur. Il reste donc avec nous ces 4  jours.  C’est parti, on entre dans sa petite voiture : une Tata comme la plupart des voitures locales. La voiture est vieille, les pneus aussi lisses que des pneus slics de formule 1, la fenêtre arrière droit n’ouvre pas, celle de devant ouvre mais ne referme pas...

Sur la route à deux voies ils roulent à 3 voies, c’est la jungle ! Des animaux en pleine autoroute : singes, vaches aussi maigre que la population, chameaux, porcs…touc touc, motos avec femmes à la cavalière de l’époque les deux jambes du même côté, on double par la bande d’arrêt d’urgence, on slalome entre touctoucs, chameaux, troupeaux de vaches qui traversent…et même des chariots et  motos qui roulent en sens inverse…

On fait une pause déjeuner sur le bord de la route ; carole n’a pas le moral. Le prix que nous venons de payer reste en travers de la gorge, l’Inde était censée être le moins cher de tous les pays de notre voyage ! Elle a l’impression que nous avons payé ce tour beaucoup trop cher par rapport au niveau de vie en Inde mais il semble que l’on n’ait pas trop eu le choix. On repart, en espérant qu’on en aura pour notre prix. Le voyage en avion et le décalage horaire nous ayant épuisé, on s’endort dans la voiture.

 

Arrivée à Jaipur :  Rajasthan Hotel palace ( qui n’a de palace que le nom) !

Comme New Delhi, la ville est sale et sent très très mauvais, jusqu’à en avoir des hauts le cœur. Les égoûts coulent dans la rue pleine d’ordures, les gens font leur besoin sur le bas côté de la route, les animaux dorment au milieu des gens par terre.  Nous arrivons au Rajasthan hôtel Palace classé 3 étoiles selon leur carte de visite. On nous propose une première chambre : salle de bains sale, pas d’eau chaude, pas d’électricité (panne générale dans la ville). Nous demandons à changer de chambre car il y a une fuite d’eau dans la salle de bains.  Installés dans la nouvelle chambre, très spacieuse et plus propre, nous nous reposons ensuite une  heure.

Ensuite, notre sympathique chauffeur nous fait visiter la ville. Nous sommes surpris par tant d’insalubrité au cœur même des villes. On nous avait prévenus, mais on ne pensait pas que c’était à ce point là.  L’hygiène en Inde est en retard de plusieurs siècles, on a l’impression d’avoir pris une machine à remonter le temps. La ville grouille de monde à pied, en moto, en bicyclette, voitures, touc touc, taxi-vélo et des klaxons dans tous les sens à en donner  mal à la  tête. C’est le chaos total ! On visite des temples, tous délabrés sauf un :  le joli Temple de Birla construit par la richissime famille Birla qui possède plusieurs grosses entreprises nationales, comme les voitures Birla.

Mis à part ce temple, on trouve pas cela très beau, surtout pour le prix qu’on a payé.  Toutefois, dans le chemin du deuxième temple délabré, on croise des animaux marrants : paons, vaches noires à cornes, singes petits et grands, ânes... On aurait dit un petit safari. L’heure du dîner approchant, nous achetons quelques bricoles dans ce qu’ils appellent un supermarché ( on y vend simplement des pâtes, gâteaux, chips et eau) et testons une brochette végétarienne grillée devant nous. C'est bon mais très épicé ( nous avions pourtant demandé non épicé comme Sandrine nous avait conseillé !) du coup on a la bouche en feu! On verra si nos estomacs tiendront le choc…

 On revient à l’hôtel soi-disant 3 étoiles. Ils ne nous ont même pas fourni de serviette de bains, ni savon ni shampoing. Heureusement, nous avions tout le nécessaire sur nous. Superbe affaire le tour-opérateur ! La salle de bains étant tout de même équipée d’une baignoire, nous en profitons pour prendre un bain. C’est notre premier bain depuis le début du voyage, partout ailleurs nous n’avions que des douches. Ça fait du bien de se détendre un peu.

 Sur la carte de visite, il est  indiqué que l’hôtel contient une piscine, nous demandons donc où elle se trouve, mais  comme par hasard elle est en travaux ; nous ne pouvons même pas l’apercevoir. On se couche tôt à 22h 30 en raison d’un réveil matinal à 7h45 le lendemain et de la fatigue accumulée dans ce voyage difficile (avion et voiture) et du décalage horaire ou plutôt séculaire.



21/10/2009
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