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Trajet vers La Paz, le bus s'est embourbé.

Samedi 26 : trajet vers la paz : le bus s’est embourbé !

 

Nous voilà  installés dans nos sièges inconfortables du minibus en direction de La Paz. nous sommes partis en retard car tout le monde était mécontent car il devait s’agir d’un bus « cama » ( couchette). A minuit, on s’arrête au milieu de nulle part, le chauffeur coupe le moteur. On ne sait pas ce qu’il se passe, comme d’habitude personne ne vient informer les passagers qui sont habitués à ce genre d’arrêts surprise et ne cherchent même pas à savoir ce qu’il se passe. Au bout d’une demi-heure toujours pas de nouvelle, donc Nuno décide de sortir pour voir ce qu’il se passe. Le chauffeur ne veut d’abord pas le laisser sortir, mais ne lui donne pas de raison donc Nuno insiste et sort. Au moment où il pose le pied dehors du bus, il s’enfonce dans la terre, il regarde autour : le bus se trouve en plein milieu d’un terrain de boue. Le chauffeur s’est-il endormi en roulant ??? Nuno demande des explications : et le chauffeur lui explique que « elle bus esta plantado por causa de la lluvia » : le bus s’est embourbé dans la boue en raison de la forte pluie qui a transformé la piste de terre en boue impraticable. Le chauffeur explique, tout fier, que nous sommes le seul bus qui a réussi à arriver jusque là, tous les autres se sont embourbés avant. Mais paradoxalement il compte attendre ici qu’un autre bus passe pour nous tirer hors de là. Mais comment est-ce possible ???aucun bus ne pourra arriver jusque là vu que ceux qui se sont embourbés derrière nous bloquent la route. Ils attendent qu’un autre bus arrive pour nous aider et nous tracter, comment est-ce possible si ils sont tous embourbés derrière et si le trafic est coupé ??? Personne ne prend d’initiative, tout le monde attend qu’un miracle se produise : qu’un bus de dépannage arrive du ciel ou que les 10 cm d’épaisseur de boue sur la route sèche à vitesse éclair ! Mais vous le devinerez, le miracle ne se produira pas.

 

Nuno propose alors au chauffeur de faire descendre tous les hommes du bus pour pousser le bus. Après hésiter, le chauffeur accepte et démarre le bus, on nettoie la route avec une pelle devant les roues et tous les mecs poussent le bus de toutes leurs forces mais les roues patinent, le bus glisse et se met en travers de la route.  Nuno explique alors au chauffeur qu’il ne doit pas démarrer en 1ère vitesse mais en 2ème ou 3ème , pour que ça patine moins et que les roues accrochent mieux au sol. Youpi, ça marche…enfin seulement un instant car au bout de 50 mètres, nous sommes à nouveau embourbés. Nous n’avons pas d’autre solution, il faut faire descendre tout le monde du bus, même les femmes. Une fois le bus vide, les femmes restent sur le côté de la route tandis que les hommes poussent. C’est dur car on s’embourbe nous-mêmes dans la boue, et le bus se met de travers comme si la route était totalement gelée. Il faut donc pousser le bus vers l’avant, mais également sur le côté pour l’empêcher de tomber dans le fossé. En poussant, quelques hommes tombent mais plus de peur que de mal, personne ne se blesse ni ne tombe dans le fossé. Grâce à l’effort de tous, on arrive à passer la montée, nous voilà sortis de la boue. Le bus continue de rouler pour ne pas s’enterrer à nouveau, pendant que nous remontons tous un par un, les chaussures recouvertes de boue.

 

Après ce passage assez sportif, nous arriverons finalement à La Paz à 9h, pratiquement sans retard ! Le gérant de la compagnie est tout fier car nous sommes le seul bus qui a réussi à passer cette nuit. Il compte bien en informer la presse locale. Au terminal, on demande à la police touristique de nous indiquer  la direction de notre hostal. Les policière sont très sympathiques, elles nous informent et insistent pour que nous soyons  vigilants dans cette ville. Par exemple : il ne faut jamais suivre des individus qui sont soi-disant policiers en civil et vous ordonnent de les suivre pour un contrôle d’identité, car la police en civil n’existe pas à La Paz ; il ne faut pas non plus se faire avoir par le coup classique du mec qui vous renverse quelque chose dessus (ketchup, sauce …) pour vous détourner l’attention pendant qu’un autre arrive, propose de vous aider et vous vole vos affaires...

 

On arrive à l alojamiento el solario, en plein centre de La Paz. C’est propre et correct pour le prix. L’hostal se trouve à quelques pas du célèbre marché des sorcières. On va sur skype mais il n’y a personne en ligne. On lit alors le mail de david et sandrine, puis on rentre déjeuner près de l’hôtel. ensuite il pleut tellement qu’on est obligés de battre en retrait jusqu’à l’hôstal pour voir si ça se calme. L’après-midi, après s’être reposés, on fait le tour des agences locales puis on se ballade dans la ville avec Steeve et Indi : deux jeunes coréens super sympas. Ils étudient aux états unis, et sont actuellement en voyage de 3  semaines en Amérique Latine.  Ils ont leur avion demain pour retourner sur new york.

On s’offre très bon capuccino pour se mettre à l’abri de la pluie, on parle de faculté en Corée : ils nous décrivent l’ambiance de compétition qui règne dans les universités coréennes pour être dans les meilleurs. C’est la culture de la gagne, et c’est ce qui a permis à la Corée de se développer à une vitesse fulgurante ces dernières années, au point de devenir une des plus grandes puissances du monde. La faculté de Séoul pense ainsi être la meilleure au monde, et beaucoup d’entreprises coréennes lors de leurs recrutements dénigrent toutes les autres universités, même Harvad !

 

On se dirige ensuite vers les marchés de La Paz. On passe par les marchés artisanaux, puis par les stands de fruits et légumes, ils achètent riz et poulet pour le diner du soir, qu’ils nous invitent à partager avec eux car c’est leur dernier soir de voyage. On veut participer à l’achat des aliments mais Steeve ne nous laisse acheter que les bananes, il nous explique que s’ils décident de nous inviter il faut tout leur laisser acheter et préparer sinon on les offenserait. Les coréens ont une grande morale très proche de celle de Confucius, basée sur le respect et l’honneur. Nous sommes plus âgés qu’eux de quelques années, donc Steeve nous explique qu’il nous doit le respect, on est bien loin de l’éducation à la française… Encore une fois, nous sommes admiratifs des modes de pensée et de vivre asiatiques.  En rentrant, on traverse le marché des sorcières où l’on trouve toute sorte de produits naturels pour la guérison de tous les maux : des plantes curatives, des mélanges étranges, des graines, des crèmes mais surtout des fœtus de Lama séchés à offrir à la Pachamama ( La Terre Mère) pour lui demander protection et fertilité…Après ces découvertes un peu macabres, on rentre à l hostal, on se douche et on se change pendant que Steeve et Indi préparent le diner puis on va sur skype avec David et Sandrine.

On dine avec nos amis et hôtes coréens, ils nous traitent comme des rois et nous donnent des nouvelles explications sur l’éducation coréenne.  Par exemple quand quelqu’un vous sert, il faut tenir le verre ou l’assiette des deux mains et pencher votre tête pour montrer votre gratitude. Anh, un autre coréen, et Mario un allemand en voyage depuis 8 mois, sont aussi de la partie. Mario a été prof d’anglais en Colombie pendant 6 mois et compte y retourner car il a adoré ce pays et il nous confie qu’on gagne facilement de l’argent là-bas. Il confirme ce que beaucoup de voyageurs nous ont dit : la Colombie est un pays très très calme et sécurisé, contrairement à l’image qu’en donnent les médias, surtout ces dernières années avec la surmédiatisation du problème des farkhs et de l’enlèvement d’Ingrid Bétancourt. Apparemment, les enlèvements ne sont pas si fréquents en Colombie et ne touchent que des personnes déterminées qui se sont déjà « mouillées » elles-mêmes.

A la fin du dîner, nous souhaitons au moins les aider à ranger mais une nouvelle fois ils refusent et ne nous laissent même pas faire la vaisselle. Il semble d’ailleurs que ce soit une offense d’insister…On les attend pour jouer aux cartes, mais finalement ils souhaitent sortir. Nous sommes fatigués donc nous préférons rester à l’hostal.



10/03/2010
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