les 7 nouvelles merveilles du monde

Tulum, au coeur de la Mer Caraïbe

Lundi 2 novembre 2009 : Mayan Hostel à Tulum

 

On se lève très tôt car nous voulons assister au lever du soleil sur la plage depuis notre hamac. Emerveillés nous assistons à ce spectacle magnifique, le soleil surgit peu à peu de la mer, comme un poussin qui sort lentement de la coquille de son œuf. C'est un moment privilégié, loin des préoccupations et futilités du monde moderne, il n'y a rien de plus beau que le spectacle que nous offre la nature ! Ici on oublie tout et on savoure l'instant présent.

On n'a pas assez de cash pour payer la nuit et on attend l'arrivée du gérant du Tribal Village, que les employés appellent Boss, pour négocier avec lui le prix des prochaines nuits pour savoir combien on doit retirer. Finalement, le Boss ne viendra pas, un des employés qui l'a eu au téléphone nous informe que nous ne pouvons pas rester en hamac, il faut payer une cabana. En hamac c'était sympa mais 300 pesos la nuit ça fait cher pour ne rien avoir d'autre qu'un petit bungalow, sans petit déjeuner, pas de cuisine pour faire à manger, pas de bar, pas de magasin…avec une voiture c'est possible d'aller rapidement au centre, sinon c'est la galère !

Du coup on ne veut pas aller au centre retirer de l'argent juste pour payer cette nuit, ça nous coûterait plus cher en taxi ! On paye donc une partie en pesos et le reste en euros pour éviter de devoir aller au distributeur automatique et revenir récupérer nos affaires. Le jeune réceptionniste nous propose un autre hostal entre la plage et le centre de Tulum : le Mayan Hostel. (mayanhostelrlx@live.com    carretera coba-boca paila surn Tulum Q. Roo   984 146 21 45). Cet hostal appartient au même gérant.  Le réceptionniste qui doit aller en ville nous dépose devant le Mayan Hostel. Après une dure négociation nous obtenons une chambre privée à 160 pesos pour 2 avec petit-déjeuner compris, accès à la cuisine, internet dans le hall( pas de wifi).

Une fois installés on court se connecter sur internet et sur skype pour donner des news à la famille, avec qui nous n'avons pas eu de contact depuis 5 jours ! Ensuite nous partons faire quelques courses au supermarché vu que pour une fois nous restons plusieurs jours dans le même hôtel et que nous avons accès à une cuisine.

 

Nous nous dirigeons ensuite vers la plage pour gouter à la Mer Caraïbe, que nous n'avons toujours pas testé même si nous avons dormi sur la plage. On fait du stop et coup de chance le jeune réceptionniste rentre du centre vers la plage cette fois. Il nous prend dans son gros 4x4 blanc. Il est de Mexico DF et avec sa copine ils sont venus travailler dans le coin en tant que saisonniers.  C'est donc un des rares saisonniers à ne pas fricoter avec les jeunes touristes en quête de saveurs exotiques.

 

 

Nous savourons l'eau claire et chaude de la Mer Caraïbe (mais ça n'égale pas l'eau transparente et bouillante d'Antalya en Turquie.).  Par contre nous ne verrons pas de poissons car le récif se trouve à une centaine de mètres de la côte. La plage est magnifique, des cocotiers puis du sable blanc aussi fin que de la farine. Il n'y a quasiment personne sur la plage, ce qui accentue son aspect paradisiaque. Le début du mois de novembre est l'époque idéale pour séjourner en toute tranquillité dans cette région, même si la saison des pluies n'est pas complètement terminée. Contrairement à Cancun, les plages de Tulum ont gardé leur aspect naturel, aucune construction bétonnée, que des cabanes en bois et bambou, des cocotiers et des hamacs. L'Ecologie est au cœur de la politique de cette station balnéaire. Tous les hôtels de la plage sont donc très respectueux de l'environnement, ils utilisent des énergies renouvelables afin de préserver ce cadre naturel unique qui en fait une des plus belles plages du monde. Ils surfent ainsi un peu sur la vague de l'écotourisme, ce qui leur permet de justifier le prix assez élevé de certaines cabanas. Partout dans la ville on promeut les déplacements à bicyclette pour éviter les gaz à effet de serre.  Il est facile de louer dans le centre de Tulum des vélos à partir de 50 pesos la journée. Le vélo est en effet un moyen de transport écologique, économique, bénéfique pour la santé, pratique et rapide. Il a été prouvé que pour les déplacements de moins de 5 kilomètres la bicyclette est le moyen de transport le plus rapide porte à porte ( pas besoin de sortir la voiture du garage, pas besoin de chercher une place, pas besoin d'attendre le bus, de marcher jusqu'à l'arrêt…)

Après une courte sieste sur la plage on rentre car il fait nuit tôt : le soleil disparaît progressivement à partir de 16 heures30. On rentre rapidement au Mayan Hostel grâce à deux français qui reviennent également de la plage.

 

On prépare notre diner et on fait connaissance avec le personnel de l'Hostel :

-          l'homme à tout faire, Ramon, un mexicain de la quarantaine originaire du Chiapas, les yeux rougis par la fatigue. Ramon est un type chaleureux, toujours souriant, il ne se plaint jamais malgré ses incroyables conditions de Travail, avec un salaire de misère il n'a pas eu de vacances depuis 5 ans et  travaille quotidiennement pendant encore plus d'heures que les parents de Nuno au gymnase…c'est vous dire !!! Exténué, c'est lui qui a embauché avec son salaire deux jeunes filles pour lui permettre de se reposer un peu la journée, ainsi il les forme et il pourra bientôt partir 15 jours en vacances chez lui dans le Chiapas, auprès de sa famille qu'il n'a pas vu depuis 5 ans !

-          et les deux jeunes filles embauchées par Ramon, très petites comme la plupart des mexicaines, Raquel et l'autre dont on n'a jamais compris le nom, originaires d'un petit village du Yucatan. Les deux filles parlent couramment le Maya et en sont fières, même si elles savent que du coup elles sont cataloguées « indiennes ». Nous les admirons. Il n'y a rien de plus important que ses racines, sa famille et ne jamais oublier d'où l'on vient ! Elles viennent de finir leurs études, et travaillent dans le milieu hôtelier pour gagner un peu d'argent qu'elles envoient à leur famille. Raquel est contre le mariage pour préserver sa liberté, elle dit qu'ici on peut désobéir à ses parents mais pas à son mari. Elle nous racontera que beaucoup d'hommes mexicains n'en foutent pas une à la maison et en plus ne travaillent pas, c'est la femme qui doit s'occuper de tout et en plus ramener l'argent à la maison. ( mais où sont passées nos bonnes valeurs Frank ?) Elle préfère donc travailler pour ses parents plutôt que pour entretenir son homme !



05/11/2009
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