les 7 nouvelles merveilles du monde

Visite de la Grande Muraille de Chine

Mardi 20 octobre :

Lever à 5h30 pour visiter la grande muraille de chine. Après hésitation, nous n'irons finalement pas a Badaling (partie de la muraille la plus proche du centre de Pékin et la plus rénovée, et donc toujours bondée de touristes) mais a Simatai, pourtant beaucoup plus loin et plus cher mais aparemment plus authentique et moins touristique ( en effet on aura croisé dans notre sens moins de 10 personnes sur plus de 10 kms, et seulement une cinquantaine de personnes dans l'autre sens).

Pour nous rendre à la muraille de Simatai depuis Pékin, nous prenons le métro jusqu'à Dongzhimen puis le bus 980 jusqu'à Miyun pour 15 yens par personne. Avant de prendre le bus, une  sympathique petite femme aux gants blancs nous intercepte à la sortie du Métro, ayant entendu que nous allions a Simatai, et nous indique la direction du bu à prendre. Elle nous accompagne jusqu'à l'arrêt de bus et nous dit de sortir à l'entrée de Miyun d'où nous pourrons prendre un taxi pour la grande muraille. Elle ne rentre pas dans le bus et appelle quelqu'un avec son portable au moment où notre bus démarre. En fait cette apparente sympathie n'a que pour but d'appâter les touristes vers les taxis a Miyun en leur disant de sortir au mauvais arrêt, de sorte qu'ils se retrouvent dans un coin perdu sans bus et sans autre solution que de prendre un taxi pour rejoindre la muraille. Heureusement, nous le savions car d'autres baroudeurs nous avaient raconté leur mésaventure sur www.voyageforum.com , nous ne tomberons donc pas dans le piège et sortirons au terminus de Miyun.

Pendant le trajet on fait un peu de couture pour réparer les petits trous de nos gants. Ce moment rappelle à Nuno un agréable souvenir d'enfance avec sa mamie, qui lui avait à appris à coudre sur la terrasse de la maison da Tia Carma…Elle était déjà vieille et les mains tremblantes, mais elle arrivait à enfiler l'aiguille beaucoup plus rapidement que moi!

Nous arrivons à l'entrée de Miyun, les chauffeurs taxis  montent dans le bus et comme par hasard se dirigent directement vers nous pour qu'on descende du bus et qu'ils nous amènent jusqu'à la grande muraille. Nous refuserons malgré leur insistance, persuadés que nous trouverons une solution bien moins chère depuis le terminal de Miyun. Arrivés au terminus, le même scenario se reproduit. Des chauffeurs de taxi se précipitent vers nous, et nous proposent leurs services prétextant qu'il n'il y a pas de bus en direction de la muraille. Ils demandent un prix exorbitant pour nous y conduire en taxi. On ne les croit pas, notre expérience en Inde nous aura appris à nous méfier d'avantage. Ce qui ne tue pas, rend plus fort ! Ils sont insistants et mettent la pression aux locaux présents dans la gare qui du coup n'osent même pas nous donner les bons renseignements.

On sort donc de la gare, on arrive sur route principale , un minibus veut négocier le prix pour nous emmener jusqu'à Simatai. On refuse, un bus arrive on accourt et par chance c est le bon bus. Contents, nous montons dedans. Simatai nous voilà ! Hé bien non…encore une fois personne ne parlait anglais dans le bus, du coup on a mal compris le prix :  le conducteur nous avait fait un signe avec 4 de ses doigts, en pointant vers chacun de nous. Nous pensions donc que le prix était de 4 yens par personne. Or au moment de le payer, il nous fait comprendre que le prix est en fait de 40 yens par personne et non pas de 4 ( nous comprendrons plus tard que le 0 est représenté par un geste avec le poing serré). Nous devons donc descendre du bus car nous n'avons pas ces 80 yens sur nous étant donné que nous n'avons pas trouvé de distributeur à la gare de bus. Le bus nous dépose donc gentiment au milieu de nulle part. Toutefois, il s'agira d'un endroit stratégique pour faire du stop : un long virage où les voitures peuvent nous voir de loin et s'arrêter sans danger.

 

 

Pour la première fois du voyage, nous allons mettre à l'épreuve la sympathie des automobilistes. Nous faisons du stop avec une vieille pancarte blanche trouvée par terre, sur laquelle on a écrit la destination de SIMATAI et dessiné un semblant de la muraille de chine avec un morceau de mâchefer trouvé par terre (comme sur la piste de papa !). Rapidement deux types s arrêtent mais veulent de l'argent pour nous y conduire. Sympa la solidarité et l entraide par ici ; ils nous demandent plus cher que les taxis ! Finalement un vieux minibus blanc aux vitres teintées s'arrête et nous demande 50 yens par tête pour nous conduire à l'entrée de la grande muraille. Après une nouvelle négociation, on payera seulement 15 yens par tête. On espère qu'il y  a un distributeur à l'entrée du site, car il nous reste exactement 40 yens !!

Nous voila assis inconfortablement dans le minibus, sur un banc en boit vissé au sol, les genoux enfoncés sur les sièges des passagers de devant. On traverse de jolis paysages d'automne, de jolies plaines peuplées d'arbres et plantes multiples aux feuilles rougies. Puis on s arrête subitement dans une petite route: on croit que c est un contrôle de police. Mince on n'a pas nos passeports sur nous, mais que les copies. On espère que ca passera. Ouf, finalement c est juste un élagage effectué en plein virage et sans aucune signalisation bien sûr, du coup il faudra attendre que le tronc d'arbre qui coupe la route soit dégagé.

 

Arrivés à la muraille,  nous cherchons un distributeur automatique. Malheur, il n'y en n'a pas et le prix d'entrée est de 40 yens par personne. Du coup un seul d'entre nous peut y aller …Il racontera à l'autre? Par chance, avec l'aide d'une chinoise qui parle l'anglais, nous parvenons à bénéficier de la réduction étudiante en montrant nos cartes ISIC. Après la réduction de 50% nous ne payons que 20 yens par tête. 20x2 = 40 , pile poil ce qui nous restait  ( heureusement nous avions prévu pique nique et eau). C'est parfait ! hé bien non : Il ne nous reste plus rien, or en plus du voyage retour, il y a d'autres frais, en sus du billet d'entrée, pour visiter la muraille. En effet, pour y accéder il faut soit prendre la télécabine, soit le train. Sinon, pour les plus téméraires, il est possible de s'y rendre à pied en marchant 1h30, avant d'attaquer les 4 à 5 heures de marche sur la muraille. Hé bien nous serons téméraires, et nous le ferons à pied !

Mais zut il y a des péages a payer sur la muraille quand on change de région : 5 par personne au pont suspendu de Simatai, et 50 par personne en arrivant sur Jinshanling. Il n'est pas question de frauder par ici…on peut donc se rendre sur la muraille, mais on ne pourra pas avancer bien loin. Or c est la partie gauche qui est la plus intéressante, la plus longue et la plus authentique.

Une solution, vite ! On entend parler français, on y va au culot : on leur propose de faire du change avec nos euros en leur expliquant que nous n'avons pas trouvé de distributeur depuis la gare de Dongzhimen à Pékin. Sympathique, la fille d'origine asiatique du groupe des 3 français accepte de faire du change avec nous. Hourra ! Nous sommes sauvés ! Et bien non, flute on a laissé nos euros a l'hotel, on les a enlevé de nos sacs la veille en pensant que nous n'en n'aurions plus besoin !!!!!ggrrrrrrrr

On a que des hong kong dollarssur nous, qui ont quasiment la même valeur que les yens chinois. Mais, forcément ça lui sert a rien vu qu'elle n'a pas l'intention de se rendre à Hong Kong, et qu'il lui sera impossible de les changer plus tard en euros car c est une somme trop faible : on a que 160 HKD soit moins de 16 euros. Or, les bureaux de change demandent 50 euros min…sinon ils prennent 5 euros de commission donc elle se retrouverait pratiquement sans rien. Super sympathique, elle nous donne 200 yens gratuitement par solidarité française. Nous refusons ce généreux don, et insistons pour qu'elle prenne au moins les HKD que nous avons, en souvenir…On a fait du bon troc hun ??

C'est parti pour 6 heures de marche. Nous rejoignons donc la muraille à pied pour économiser nos 200 yens fraichement gagnés , vu que 110 partiront en péages. Il ne nous restera alors que 90 pour rentrer et on n est pas sur d avoir la même chance qu'à l aller, où on a paye seulement 60 yens pour 2 au lieu de 110 !

 

On commence cette longue randonnée, l'ascension est forte dès les premiers mètres. Au début nous sommes très couverts car il fait froid, mais très vite nous nous mettrons en manche courte, réchauffés par la chaleur corporelle liée à l'ascension.

 Arrivés au pont suspendu il y a un garde, on veut négocier le prix du péage pour ce pont certes très joli et impressionnant mais pas très long. Cela est impossible, le garde ne transigera pas. Il y avait un moyen de ne pas payer mais on ne s'en rendra compte qu'après avoir traversé le pont. Tout le long de la muraille, il y a un chemin emprunté par les locaux qui viennent vendre boisson et souvenirs sur le site. Pour ne pas payer le péage du point suspendu, il faut contourner la première tour, et descendre jusqu'à la rivière. Là il faut enlever ses chaussures et retrousser son pantalon pour traverser la rivière à un endroit où le courant n'est pas trop fort et où l'eau n'arrive que jusqu'aux genoux…(jadis y avait une nacelle avec une tyrolienne mais ne fonctionne plus)

Tout le long de l'ascension, la vue sur chaque côté est magnifique : des paysages de montagnes incroyables. A notre droite on aperçoit la Mongolie. A l'horizon, la muraille n'en finit plus. Certains endroits sont très difficiles a grimper : les pierres sont parties avec le temps, certaines marches sont tellement hautes qu'elles nous arrivent aux genoux et sont si étroites qu'il faut poser le pied en parallèle.

Une des nombreuses vendeuses ambulantes vous attend à chaque sommet , elle maitrise l'anglais et vous fait un truc du genre «  ha c est dur hun ? faut boire un peu…puis elle vous suit pour voir si vous allez craquer. Malheureusement pour elles, heureusement pour nous, à chaque fois elles voient qu'on est résistants, donc elles n'insistent pas avec nous, et tenteront leur chance sur d'autres proies.

Arrivés au péage de Jinshanling ( possibilité encore une fois de l'éviter en passant parle chemin des locaux longeant la muraille), on négocie difficilement le prix à 90 yens pour deux, au lieu de 100.  Au fait, les chinois se mettent vite a crier mais il ne faut pas avoir peur, c est leur façon de parler. A la fin d'une discussion à voix haute, la dame du péage, d'abord farouche, prendra le temps de bavarder avec nous pour savoir d'où l'on vient…puis elle nous souhaitera même une bonne journée avec le sourire.

Lors de notre pause déjeuner, nous croisons dans l'autre sens une jeune voyageuse seule qui nous raconte s'être fait arnaquer ( chacun son tour, nous on a donné en Inde) elle a payé le même trajet que nous 330 A/R toute seule depuis la gare de Miyun, on lui a dit qu'il n'y avait pas de bus c jour en raison d'un accident, et que par conséquent elle était obligée prendre un taxi…ce qui ne tue pas rend plus fort, notre mésaventure en Inde nous aura permis d'éviter ce piège. On lui conseille les passages sans péage car elle n a plus de sous. Elle est tellement dégoutée qu'elle veut rentrer avec nous sur Jinshanling d'où elle vient et ne pas continuer jusqu'à Simatai, mais nous lui redonnons le moral en lui disant de continuer car le plus beau est devant elle.

On poursuit notre chemin, la ballade sur ma muraille du coté Jinshanling est beaucoup moins difficile, les escaliers sont moins abruptes et le mur est en meilleur état.

Arrivés à Jinshanling, on quitte la muraille pour redescendre vers un village. Sur le chemin on aura l'occasion de tester les toilettes publiques locales : des gros trous tous creusés dans la terre, alignés sans séparation où les gens font leur besoin alignés, les uns à côté des autres. Il ne faut pas être trop pudique…par chance au moment où nous y allons nous sommes les seuls ! Il faut faire attention à ne pas « tomber au fond du trou » car ici, si vous tombez vous avez droit à un vrai bain de M…Nous laissons libre court à votre imagination pour vous imaginer le scénario et les odeurs qui se dégagent de ces toilettes à la chinoise ! A côté les toilettes à la turque c'est le grand luxe !

Arrivés à l'entrée du village de Jinshanling rebelote les taxis veulent nous faire le même coup qu'à la gare de Miyun. Nous demandons à une jeune fille dans une boutique s'il y a des bus pour rejoindre Miyun, elle nous dit oui, puis un type sort lui parle et finalement elle change de discours et nous dit que finalement la gare de bus est très très loin, et qu'il vaut mieux prendre un taxi. On verra bien... On marche, une voiture vient vers nous : le fameux type qui était avec la fille dans la boutique veut nous proposer son taxi au black. On refuse et on marche jusqu'au parking des grands bus pour chercher un bus qui nous amènera jusqu'au terminal de Miyun d'où nous prendrons un autre bus pour Pékin. Malheureusement les cars qui sont dans le parking ne sont pas des transports en commun mais des cars des tours organisés, nous ne pourrons donc pas les prendre.

On va au Visitor Center en espérant avoir un interlocuteur honnête et qui parle l'anglais. Hé bien non…même dans les offices de tourisme on ne parle pas l'anglais ! Toutefois une gentille demoiselle arrive à nous faire comprendre qu'il faut prendre un taxi pour nous rendre à une ville à 4 kms d'où l'on pourra prendre un bus pour Miyun.

On décide de se faire ces 4 km à pied, on vient d'en faire une 12aine on est bien lancés, les muscles sont encore chauds, on ne va pas laisser refroidir le moteur !  Et puis il  encore tôt et la ballade est agréable, le long d'une faune et flore très jolies. On fera du stop, un vieux monsieur en tracteur (vide) hésite puis regarde derrière et finalement refuse de nous prendre : encore la crainte des taxis qui mettent la pression sur les locaux…

On marche 1 km puis on arrive sur un carrefour : mince aucun panneau d'indication, on prend à gauche ou à droite ???


28/10/2009
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