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Visite de Teotihuacan depuis Mexico

Vendredi 23 octobre 2009 : Visite de Teotihuacan

On prend le petit déjeuner à l’auberge MJ Catedral: café ou thé à volonté, un verre de jus d’orange, céréales ou œufs brouillés et purée de haricots noirs, toasts à volontés avec beurre et confiture.
On retrouve à l’auberge un vieux monsieur rencontré dans l’avion provenant de Tokyo. On l’invite à s’asseoir avec nous. Il s’appelle Thuong, il a 79 ans ( il en paraît presque 15 de moins) une barbe blanche, des yeux d’enfant et un béret sur la tête. Thuong voyage beaucoup tout seul depuis le décès de sa femme, il fait beaucoup de vélo et a parcouru la moitié de la Planète et dit que c’est cela qui le fait tenir sa forme. Il veut partir au Pérou découvrir le Macchu Picchu et doit prendre un billet d’avion. On l’aide à trouver le billet le moins cher sur internet. N’ayant pas de carte bleu pour payer, nous lui conseillons d’aller voir l’agence de voyages située dans l’auberge avec le prix que nous avons trouvé, car l’agence lui avait proposé un billet au double du prix. Nous partons ensuite à la visite de Teotihuacan, accompagné de Thuong. Pour se rendre à Teotihuacan depuis elle Centre de Mexico il faut prendre le Métro jusqu'au Terminal d’autobus del Norte et prendre un bus pour Tehotihuacan. Il y en a un toutes les 30 minutes, le trajet dure 1 heure pour 33 pesos par personne l’aller simple.

 

Nous arrivons à l’entrée du parc du site archéologique de Teotihuacan. Thuong n’a pas assez de pesos sur lui mais il peut payer en dollars. Nous partons alors vers l’entrée du site, mais Thuong ne retrouve plus son billet, on cherche partout afin de vérifier si son billet n’est pas tombé. En vain, il n’a pas pu le perdre sur un trajet si court, et puis on l’aurait trouvé vu qu’on s’en est rendu compte immédiatement. On ne se rappelle pas que le type de l’entrée ait donné son ticket à Thuong, on repart donc voir le garde ayant vendu le billet pour lui dire qu’il manque un billet. Il rétorque que Thuong a du le perdre , qu’il y a beaucoup de passage et que quelqu’un a dû le récupérer… ( on a fait 20 mètres et quatre personnes ont du passer après nous…)  Un autre garde que nous n’avons jamais vu affirmera qu’il a vu que son collègue avait bien donné son billet à Thuong. Du grand n’importe quoi il n’était même pas làa quand on a acheté les billets. Grrrr…premiers témoignages de la corruption dans le pays ! Thuong repaye alors un billet. C’est scandaleux. Au dos des billets, un message nous précise qu’il faut absolument veiller à obtenir son billet et à le conserver jusqu’à la sortie du site pour éviter la corruption. On est en plein dedans ! Cela commence bien, il faudra être très vigilent. On se rendra compte que ce message est écrit partout : à l’entrée de tous les sites et de tous les transports. Il est de monnaie courante ici de ne pas délivrer les tickets aux touristes afin qu’ils repaient une deuxième fois ! Méfiez-vous !

 

Nous entrons enfin dans le site de Teotihuacan. Il s’agit d’un site archéologique Zapateco regroupant un certain nombre de ruines et temple dont le Temple Quetzalcóatl ou Serpente Emplumada, et les immenses pyramides comme la pyramide del Sol haute de 65 mètres, et la pyramide de la Luna. A l’époque classique, Teotihuacan ( « la Cité des Dieux ») était la plus grande cité de l’Amérique Précolombienne. A son apogée, entre 150 et 400 après JC, cette cité commerçante abritait plus de 200 000 personnes sur un espace de seulement 30 km2. Les règles de la vie en société y étaient très développées, et témoignent du savoir des civilisations précolombiennes très avancées par rapport à leur époque. (Pour ceux qui souhaitent de plus amples informations sur Teotihuacan, on vous renvoie sur wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Teotihuac%C3%A1n )

Thuong, épuisé par la montée des deux premières pyramides qu’il a gravi plus rapidement que beaucoup de jeunes touristes, rentre prématurément. Nous espérons qu’à son âge nous aurons ses jambes et son mental. Il est vrai qu’il fait très chaud, que nous sommes à plus de 2000 mètres d’altitude et que l’on monte beaucoup de marches, la respiration est donc difficile. De plus le voyage de la veille a été exténuant et il faut se remettre du décalage horaire.

En plein cœur du site, de jolis produits artisanaux faits main sont vendus. On parle football avec  l’un des vendeurs, les mexicains sont des fins connaisseurs du sport au ballon rond. Il nous dira que Cristiano Ronaldo n’arrive pas aux chevilles de Luis Figo, qui lui-même n’arrive pas aux chevilles de la Pantera Negra : le Grand Eusébio ! On rencontre un couple brésilien de Sao Paulo, actuellement en congrès au Mexique pour former du personnel afin de développer la Santé Publique aux Etats-Unis. La main d’œuvre mexicaine est moins chère et plus efficace selon eux, et les américains ne se sentent pas concernés par  ce problème, ils ne connaissent pas notre système de sécurité sociale. Soit on est riche et on peut aller chez un docteur privé, soit on est pauvre et on n’a pas accès aux services de Santé. C'est donc un combat très dur qu’Obama essaye de mener pour sensibiliser les américains au problème de la Santé Publique et changer leur mentalité afin de créer un système de sécurité sociale à la française basé sur la solidarité et la mutualisation des risques…Encore une fois, ce voyage nous montre que la Franc est un pays exemplaire sur de nombreux domaines ! Notre système de sécurité sociale, et notamment la couverture maladie universelle assurée aux plus déminus est sans doute un des plus beaux témoignages de notre devise trop souvent oubliée« Liberté Egalité et Fraternité » !

On rentre et on achète des tacos dans le métro. Comme en Inde, quand vous demandez non piquant, ça pique quand même beaucoup. Ils mettent du « chile » dans tout ce qu’ils mangent ! On passe à la Feria del libro qui a se déroule actuellement sur la Plaza de la Constitucion, juste à côté de l’auberge. Il y a de nombreux stands de livres en tous genres, et un concert devant la Cathédrale. On se verra offrir un livre de Benito Juarez (1806-1872) : « Apuntes para mis hijos ». Jusqu’au plus petit village il y a une statue et une rue au nom de Benito Juarez,  qui fut le premier président du Mexique  d’origine amérindienne.

L’heure du dîner approchant, on se dirige vers l’auberge et on y déguste de l’ Agua de Jamaica avec des bruschettas.



03/11/2009
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