les 7 nouvelles merveilles du monde

"Cuando hay ganas hay mil recursos, cuando no hay ganas hay mil excusas!"

mardi 8 décembre 2009 : Visite de la « Isla del Sol »

 

A 4h du matin réveil brutal par le vacarme des différents bus et des rabatteurs qui crient la destination en annonçant un départ soi-disant imminent…La tête sous l’oreiller on essaye vainement de se rendormir. A 7h, on se lève pour  préparer nos bagages afin de changer d’hôtel et nous rendre à l’auberge de jeunesse HI que l’on avait repérée la veille. Elle est plus chère mais dans une rue plus au calme, on évitera ainsi les réveils à 4h du matin. En sortant, on prend notre petit-déjeuner dans la rue avec les locaux,  2,5 bolivianos chacun ( 0,25 euros !!). Pour ce prix ridicule on vous sert café, lait chocolaté ou thé avec 2 grands pains.

Ensuite on descend en direction du port et on s’arrête à la fameuse auberge HI, qui nous proposait la veille une chambre matrimoniales à 36 bolivianos avec petit-déjeuner inclus. Mauvaise surprise, il y a eu une inflation pendant la nuit. Le jeune réceptionniste nous dit d’abord que la chambre matrimoniale est à 40 bolivianos, on lui montre notre carte d’adhérent HI pour bénéficier des 10% de remise, il appelle alors la gérante qui finalement nous demande 40 bolivianos par personne ! Elle profite certainement du fait qu’il nous reste que quelques minutes pour le départ du bateau, et qu’il nous faut trouver une chambre pour laisser nos affaires. Evidemment,  nous ne restons pas à l’auberge vu que la gérante se moque de nous. On est donc forcés de retourner en courant à l’hôtel central pour déposer nos bagages dans leur local, avant d’entamer un sprint final jusqu’au port de Copacabana d’où sort le bateau à 8h30 pour notre tour sur l’ile du soleil. On espère que Cristian a pu nous garder des places…

 

Finalement nous nous sommes pressés inutilement car le bateau ne part qu’une fois plein à craquer. Forcément il n’y a pas assez de sièges pour tout le monde vu qu’on a embarqué deux fois plus de passagers que ce que prévoient les normes de sécurité. On part donc à 9h15 au lieu de 8h30, le bateau à fleur de l’eau, et des passagers sur le toit…A 10h15 on fait un premier arrêt pour déposer ceux qui font seulement la visite d’une demi-journée à la partie Sud de l’ile du soleil. A 11h on débarque à la partie Nord de l’île où commence notre visite. Dès que nous posons pied à terre nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée sur ile, de 10 bolivianos par personne.

 

On visite d’abord le « museo de oro », une sorte de musée miniature où l’on trouve quelques vestiges des civilisations précolombiennes : des outils, céramiques et poteries retrouvés au fond du lac Titicaca, bref un peu de tout sauf de l’or, contrairement à ce que laissait entendre le nom du musée. On longe ensuite une plage et on commence la randonnée censée passer par plusieurs monuments qui s’avèrent en fait être des ruines dans un état si mauvais qu’on a du mal à savoir s’il s’agit réellement ou non de restes de monuments antiques, ou bien d’un amas de pierres qu’on a mis là pour que chaque bon touriste se prenne en photos devant... Nous verrons ainsi la piedra sagraga, el templo del inca, la roca sagrada, la mesa de sacrificio et surtout le laberinto Chinkana, qui était un ancien lieu de pèlerinage.

 

On redescend par le même chemin. Le retour est plus difficile que l’aller car il y a plus de montées dans ce sens. Nous avons rendez-vous à  13h30 au port où nous avons débarqué pour reprendre le bateau en direction de la côte sud de l’ile. Avant d’embarquer chacun de nous  s’offrira un sandwich à 5 bolivianos. 

 

On arrive au coté sud de l’ile à 14h20, et là rebelote dès que nous posons pied à terre on est accueillis par des hommes qui demandent à chacun des touristes de repayer  5 bolivianos chacun pour visiter ce versant de l’île. Evidemment ils n’ont aucune carte, là encore il n’y a aucun panneau annonçant ce droit d’entrée et aucun guide de voyage n’en parle, mais bon on ne va pas chipoter pour  50 centimes d’euros par personne !

On monte quelques marches pour voir la fontaine inca et on demande le chemin pour le temple du soleil qu’on ne pourra  finalement pas visiter car il faut 90 minutes pour y aller et en revenir, or nous devons reprendre le bateau pour rentrer sur Copacabana dans un peu plus d’une heure.  Nous avons donc payé un droit d’entrée sur le versant sud pour finalement ne rien y visiter, et rester sur le rivage dans l’attente du départ du bateau. Toutefois la vue depuis la plage est splendide avec, à l’horizon, les montagnes enneigées qui se reflètent dans le lac Titicaca.

 

On en profite pour faire connaissance avec un jeune routard argentin, sur les routes depuis plus de 2 ans. Il a une philosophie intéressante, il voyage pour profiter de la vie, et de l’instant au lieu de faire des plans sur le long terme. Bon on trouve quand même qu’il pousse sa théorie à l’excès, en effet il n’a pas vu sa famille depuis 2 ans et ça ne lui pose aucun problème. Il dit ne pas avoir d’attache, et préférer les relations fortuites que lui réservent ses voyages plutôt que des amitiés auxquelles il ne croit pas. Selon lui, sa famille c’est le monde qui nous entoure, et ses amis se sont les gens qu’il découvre de façon éphémère aux 4 coins de l’Amérique du Sud. Cela serait impensable pour nous. Nous sommes en voyage depuis 2 mois seulement et notre famille nous manque déjà à mourir ! Il vient d’une famille modeste mais finance son quotidien en travaillant ici et là dans des petits boulots de maçon ou jardinier aux 4 coins de l’Amérique du Sud. Comme il dit :

 

« Cuando hay ganas, hay mil recursos. Cuando no hay ganas, hay mil excusas ! »  ( Quand on a envie il y a mille recours, quand on n’a pas envie il y a mille excuses.)

 

Conclusion sur l’île du Soleil :

 C’est une jolie île au cœur du Lac Titicaca. Toutefois nous avons été un peu déçus par cette île n’est pas aussi authentique que celles précédemment visitées du lac péruvien du Tititcaca, et il n’y a pas grand-chose à y visiter. L’île du Soleil est aujourd’hui surtout un point de rencontre des baroudeurs hippies des 4 coins du monde qui viennent refaire le monde autour d’un feu de bois, la guitare à la main et un pétard dans la bouche…

Sur la route du retour le bateau est tout aussi plein qu’à l’aller sauf que cette fois Cristian n’a pas pu nous réserver des places vu qu’il est rentré avec d’autres touristes italiennes qui disposaient d’un service VIP avec un bateau privatisé rien que pour elles… Nuno devra s’asseoir à l’avant du bateau, entouré d’autres jeunes français avec qui nous sympathiserons.

On rentre sur Copacabana vers 17 heures, on cherche un point internet pour dire aux parents que tout va bien, puis on retourne à l’hôtel. Du coup, nous n’avons pas la même chambre que la veille. Celle d’aujourd’hui est plus petite, la TV marche plus que mal (de toute façon par ici on ne capte que 2 chaînes locales qui diffusent des télénovelas en boucle) et il y a du vis-à-vis : la fenêtre de la chambre donne directement sur le couloir, ainsi tous nos voisins peuvent partager notre quotidien... Toutefois nous sommes tellement fatigués, qu’après la douche nous nous endormons pour une petite sieste comme des bébés. Nous nous réveillons pour diner avec Cristian au même restaurant que la veille, qui lui aussi a augmenté ses prix aujourd’hui. Puis  nous rentrons nous coucher alors que Cristian cherchera désespérément un bar de Copacabana où se boire une bière.



13/01/2010
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