les 7 nouvelles merveilles du monde

Pris en charge par les Carabineros de la tenencia Cordillera

Pris en charge par les valeureux et serviables Carabineros tenencia Cordillera

Les policiers nous accompagnent alors jusque chez Rodrigo, la rue est lugubre et inspire peu confiance, contrairement à ce qu’il décrivait sur Couchsurfing. Nous sommes en plein milieu des quartiers sensibles de Valparaiso, et à une trentaine de mètres à peine du lieu du délit. On ne le sent vraiment pas de rester dans les parages. Tandis qu’un des policiers explique à Carole que ce quartier est le plus dangereux de Valparaiso, l’autre prend Nuno à part et lui confie que lui non plus il ne sent pas Rodrigo: il le soupçonne de complicité. Nous sommes d’accord avec leurs recommandations et décidons de chercher un autre endroit où passer la nuit. Au terminal, on avait prix une carte visite d’une chambre d’hôte. La police veut nous y déposer pour vérifier la situation pour ne pas nous renvoyer au casse-pipe. Le chef de la brigade nous rassure en nous offrant un toit pour cette nuit au cas où il n’y aurait d’autre solution. Alors qu’on cherche en vain la chambre d’hôte, qui n’est plus à l’adresse indiquée sur la carte (mauvais signe…), la radio sonne : le commissariat demande aux policiers qui nous escortent d’aller patrouiller à quelques rues d’où nous nous trouvons. Nous nous rendons alors sur les lieux : une mère de famille a appelé la police pour porter plainte contre son fils qui la vole depuis plusieurs mois et la maltraite. Agacée par le comportement de son fils, venu piller les derniers jeux de ses frères, la pauvre dame s’est résignée à appeler les forces de l’ordre… Voilà qui donne un peu une idée de l’ambiance dans le quartier.

 

Il se fait nuit, adorables, les policiers décident alors d’aller nous acheter des sandwichs et des cocas avant de nous reconduire au commissariat puisque nous n’avons pas trouvé de lieu où dormir cette nuit. Le chef de brigade insiste pour qu’on passe la nuit chez lui. Il n’arrête pas de dire que ce n’est pas le grand luxe, mais au moins on sera en sécurité. Gênés, on accepte vu qu’on n’a pas d’autre solution pour la nuit. On attend la fin de son service dans la salle de détente des carabineros, au fond du commissariat où on nous apporte le thé. Une fois chez lui, nous partageons avec sa famille le diner préparé par sa compagne. C’est très bon, mais nous n’avons pas faim : nous sommes sous le choc de l’agression et nous nous sentons gênés devant l’hospitalité et la générosité de cette famille humble au cœur sur la main. On fait connaissance avec les 3 enfants du policier, puis les deux garçons insistent pour que Nuno vienne se défouler un peu en jouant au ballon dans la rue. Vers une heure du matin on décide d’aller se coucher. Les parents nous abandonnent leur chambre tandis qu’eux montent à l’étage pour partager la mezzanine avec les enfants. Ne voulant pas abuser de leur gentillesse, nous nous couchons dans nos sacs de couchage au-dessus du lit. Nous ne fermerons que très peu les yeux, l’esprit hanté par les péripéties de la journée.



27/04/2010
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