les 7 nouvelles merveilles du monde

Réveillon de la Saint Sylvestre à Valparaiso

Vendredi 31 décembre 2009 : Saint-Sylvestre spéciale à Valparaiso.

 

Visite privée et sécurisée de Valparaiso :

Apres avoir dormi quelques heures, nous nous levons. Le policier nous a préparé un petit déjeuner bien consistant. On attend que ses collègues viennent tous nous chercher pour aller au commissariat. Une fois sur place on refuse poliment le deuxième petit-déjeuner que nous a amené le policier avec qui nous avons fait les rondes la veille. Il emballe alors les sandwichs pour qu'on les garde pour le petit-déjeuner. Ensuite, ils tiennent à nous faire oublier l'incident en nous donnant une autre image de Valparaiso. On part alors avec eux à bord de la fourgonnette blindée pour se balader dans les rues de Valpa et prendre quelques photos. On a l'impression d'être des VIP, ils mettent la sirène dès que ça bouche et parlent dans leur mégaphone pour demander aux automobilistes mal stationnés de nous ouvrir la voie. Si ces derniers ne bougent pas leur engin aussitôt, le policier leur crie dans le mégaphone «  tu es sourd ou quoi ? tu vas la bouger ta caisse ! ». Forcément, vous devinez qu'avec une pression pareille, les gens exécutent les ordres sur le champ.

 

Nos gardes rapprochés nous conduisent alors dans un musée fermé au public, car en plein préparatifs pour organiser la réception ce soir des deux candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle. L'endroit n'a pas été choisi par hasard : de la terrasse où ils vont diner, on a la meilleure vue de la ville sur la baie, ce sera un lieu privilégié pour voir le feu d'artifice de la Saint Sylvestre !

Déposés à « La Maison de la Mer » :

Nous allons ensuite au terminal pour trouver des adresses d'hostal mais les policiers ne souhaitent pas que nous nous installions dans les hostals proposés par les rabatteurs, qui se situent selon eux dans des quartiers peu surs en ces fêtes de fin d'année. Ils nous déposeront finalement à l'hostal la maison de la mer, dirigé par Bernard, un adorable ancien curé français et son épouse chilienne…  L'hostal est plein mais ils s'arrangent pour que nous ayons un toit cette nuit vu que tout est plein dans la ville en raison du feu d'artifice mondialement connu auquel des milliers de personnes sont venus assister. On nous propose de mettre un matelas dans le salon, ce que nous acceptons. Le confort importe peu pour nous, ce que nous voulons c'est nous sentir en sécurité pour faire le point sur la situation…et puis dormir par terre on l'a déjà fait plusieurs fois depuis le début du voyage. Nous restons donc à la Maison de la Mer, et nous disons adieu à nos amis carabineros qui ont fait tout leur possible pour essayer de nous redonner le moral et nous faire oublier notre mésaventure.

Une fois dans l'hostal, nous posons nos affaires puis Edmond, un marseillais de 65 ans vivant dans l'hostal depuis plus de 7 ans, nous apporte un stylo et du papier afin d'adresser par écrit à la banque la lettre d'opposition sur la carte bleue. Il nous prête même de l'argent pour faire face à nos besoins le temps que nos affaires se règlent. Ensuite, Edmond nous accompagne au téléphone public afin de faire opposition sur la carte bleue. Sur le chemin, nous ne sommes pas trop rassurés. On regarde partout autour de nous, et on se sent mal dans cette ville qui à nos yeux ne possède aucun charme à part la particularité d'être construite sur des collines qui bordent l'océan. (nous ne sommes forcément plus très objectifs ). De retour à l'hostal, nous installons finalement notre tente dans le jardin. Le sol est très dur, ce sont des pavés mais ça fera l'affaire pour cette nuit. On étale tous nos vêtements et les couvertures fournies par Edmond en guise de matelas.

La Maison de la mer propose ce soir un diner spécial réveillon à 20.000 pesos par personne. Nous ne sommes pas motivés mais Edmond insiste et tient à nous inviter.

Il est 20 heures, c' est l'heure de l'apéritif. Nous sommes une vingtaine à partager ce diner de fin d'année. Nous testerons tous les deux le mango sour bien que nous ne soyons pas accoutumés à boire de l'alcool. Boire pour oublier ? On avoue que c'était bon. Tout en dégustant les divers amuses gueules préparés par la fille de Bernard, nous faisons connaissance avec Francis, un sympathique québécois qui traverse le Chili, et d'agréables français expatriés à Tahiti.

Nous nous asseyons à table avec Francis et Edmond. Tout le repas est succulent, particulièrement le dessert : glace menthe-fraise faite maison. 

Nous partons vers 23h30 avec Edmond pour assister du feu d'artifice, présumé être l'un des plus beaux au monde. Nous montons pendant une bonne vingtaine de minutes la rue très pentue pour avoir une vue de l'ensemble de la baie. Ça monte tellement que nous sommes contraints de monter en « S ». Arrivés à un certain point, des locaux nous dissuadent de monter plus haut car c'est une zone dangereuse selon eux. Nous sommes alors une vingtaine à nous installer sur une petite place surélevée où nous attendons le départ du feu. Soudain, une voiture folle déboule et heurte de plein fouet une dizaine de personnes qui étaient là debout pour assister au feu d'artifice. Sous le choc, plusieurs tombent et roulent à terre. Tout le monde est sonné, heureusement il n'y a pas eu de blessés. Le chauffeur devait déjà être ivre. A notre grande surprise et pour sa grande chance, après l'avoir menacé, les victimes le laissent repartir. Puis commence la fameuse "cuenta atras"...

Il est minuit : le feu d'artifice commence. S'en suit un magnifique spectacle d'une vingtaine de minutes.

Alors que les fusées éclatent et éclairent le ciel, les gens sont euphoriques, ils s'embrassent et les bisous fusent pour se souhaiter  la bonne année. Le feu d'artifice est très joli mais moins impressionnant que ce à quoi on s'attendait vu que des personnes viennent des 4 coins du monde pour assister à ce feu d'artifice à cette date. A notre avis, les Chiliens ont encore beaucoup d'effort à faire pour entrer comme ils le souhaitent dans le Guiness des Records. A la fin du feu, nous rentrons à l'hostal mais il n'y a plus d'électricité. Eclairés par des bougies, nous discutons un peu dans le salon avec Francis puis partons nous coucher dans notre petite tente au fond du jardin…en espérant que 2010 commence mieux que la manière dont a fini 2009.



27/04/2010
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 32 autres membres